Avoir de la chance est une envie commune à tous les êtres humains. Qui n’en rêve pas, qui n’en souhaite pas, qui ne voudrait pas la provoquer, qui ne désire pas recevoir une bonne nouvelle subite en rapport avec une difficulté… ?
Etre chanceux, c’est voir se réaliser de façon imprévue quelque chose que l’on souhaite ardemment, mais qui relève quasiment de l’impossible, pour répondre à un problème qui dérange le déroulement idéal de l’existence.
Pour le marabout africain, la chance n’est pas forcément un événement résultant d’un simple hasard. En effet, la pratique du maraboutisme enseigne que celle-ci peut se favoriser et ainsi améliorer la situation d’un être humain par la réalisation d’un événement favorable à sa vie.
Pour le non initié ainsi que le rationaliste, la chance est une pure création de notre imaginaire qui voudrait expliquer pourquoi une personne pourrait être comblée par le résultat d’un événement sans l’avoir jamais déclenché.
Il est vrai que la chance a de quoi troubler les esprits. Elle permet l’amélioration d’une situation, voir la résolution intégrale d’un problème grave, sans aucun lien de causalité avec les actions de l’individu qui en bénéficie et sans actions de celui-ci sur le résultat positif obtenu.
Pour le marabout d’Afrique subsaharienne, d’un enseignement issu d’un ésotérisme de l’Islam et de certaines pratiques occultes transmises par ses maîtres spirituels africains, la chance est un phénomène pouvant intervenir lorsque des circonstances lui sont favorables. Dès lors, le sage divinateur peut travailler pour celui qui le sollicite à établir des conditions adéquats à son apparition pour en faire un « chanceux ».
La malchance est une autre problématique, c’est l’excès inverse où la probabilité que les choses se passent bien est inversée jusqu’à l’improbable. Elle est généralement due à une action occulte maléfique, un sort, un envoûtement ou le mauvais oeil et peut se dissiper grâce à un désenvoûtement maraboutique.
Le mage africain est capable de créer autour d’un homme ou d’une femme, d’une famille, d’une communauté, d’une entreprise, etc… un environnement favorable ou pourra se manifester la chance. Le maraboutage est exercé à construire cette atmosphère positive ou les meilleures des circonstances pourront provoquer des actes, des effets, des situations qui permettent d’envisager les lendemains de manière sereine et sécurisante.
La chance se manifeste envers ceux qui savent s’armer de croyances. Il faut avoir la foi et croire en un bon avenir pour attirer vers soi et ses proches la bienveillance et les bonnes fortunes de la vie. Mais comment faire au quotidien pour se placer sous un ciel protecteur et être guidé par une main fraternelle ?
Le marabout se présente pour aider. Son spiritualisme est nécessaire pour appeler les énergies et les esprits à établir les situations de chance autour du malchanceux. Ceux-ci guideront leur protégé à éviter inconsciemment certaines situations et à se diriger vers d’autres.
La croyance en la chance doit se considérer comme raisonnable car elle se charge de soutenir des pensées positives. Le marabout avec ses prières et ses rituels est donc en mesure d’assurer un certain contrôle des événements par la transmission à son patient d’un état d’esprit positif.
Une personne positive voit « le bon côté des choses » et pense du bien des autres. Ainsi chargée d’optimisme, celui qui consulte en maraboutage développera des sentiments moteurs d’initiatives capables de trouver des solutions à ses problèmes. Grace au marabout, chaque événement du jour sera considéré et vécu comme une chance, une opportunité à saisir.
Se croire chanceux… c’est le devenir et de ce fait gagner au quotidien le droit à la quête du bonheur et à une vie sans soucis.